L’onde de choc est grande dans la sphère politique congolaise. Une instruction judiciaire vient d’être autorisée contre Constant Mutamba, actuel ministre de la Justice, dans le cadre de la construction controversée de la prison de Kisangani. L’annonce a été faite suite à une délibération de la commission spéciale de l’Assemblée nationale : 17 députés ont voté pour l’ouverture de l’enquête, seuls 2 s’y sont opposés. La décision finale sera tranchée en grande plénière cette semaine.
Mais au-delà de la procédure, des questions dérangeantes émergent. Pourquoi maintenant ? Pourquoi seulement lui ? Est-il seul impliqué ou fait-il l’objet d’un règlement de comptes politique ? Certains observateurs évoquent des tentatives de détournement, notamment le transfert de fonds initialement destinés aux sinistrés de Kingasani vers la construction de cette prison. Une pratique illégale si elle est avérée, car les fonds publics ne peuvent être réaffectés sans autorisation légale.
Constant Mutamba, connu pour ses discours virulents contre les détourneurs de fonds et pour son zèle dans la chasse aux corrompus, se retrouve aujourd’hui dans une situation paradoxale. Celui qui traquait les coupables est-il devenu l’accusé ? Ce retournement spectaculaire soulève une vérité crue : nul n’est au-dessus de la loi.
Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer l’arrogance et l’orgueil croissants de Mutamba ces derniers mois. Une posture qui tranche avec les valeurs attendues d’un homme d’État. Comme le dit un proverbe biblique : « L’orgueil précède la chute, mais l’humilité précède la gloire. » Mutamba vivrait-il sa descente aux enfers politique ?
Le peuple congolais, choqué mais curieux, réclame la transparence totale. Beaucoup souhaitent un procès public, télévisé, afin de juger en toute connaissance de cause : Mutamba est-il coupable ou victime d’un piège politique ?
Quoi qu’il en soit, cette affaire nous rappelle que l’humilité, la rigueur et le respect des fonds publics doivent guider toute gestion publique. Et que, ministre ou simple citoyen, nul ne peut se croire intouchable. Le tonnerre